13h30 et Alex n'arrivait à rien. Il avait beau gribouiller sur cette foutue partition, les notes ne venaient pas, la mélodie n'avait aucun sens. Le syndrome de la page blanche. L'inspiration n'était plus là ou alors elle était peut-être broyée par quelque chose d'autre. Ses émotions étaient en vrac et n'avaient plus le moindre sens. Devait-il pardonner à Skill et le revoir ? Ou devait-il passer à autre chose et se contenter de Camille ? Mais s'il repoussait Skill, qu'allait devenir son groupe d'amis ? Alex avait besoin d'eux et ne pouvait pas se contenter d'ignorer Skill. Il devait lui parler, lui dire qu'il avait encore des sentiments pour lui mais que leur manière de jouer au chat et à la souris n'était plus possible.

Au moins, avec Camille il se sent bien, épanouie et joyeux. Ca faisait longtemps qu'une fille ne lui avait plus fait un tel effet. Il voulait prendre le temps avec elle, faire les choses bien. Bien sûr, il aurait pu conclure l'affaire depuis belles lurettes, mais ce n'était pas son genre. En tout cas, avec les filles il aimait prendre son temps, les connaitre et les respecter. Avec Skill tout était allé trop vite et il regrettait. C'était peut-être la raison de leur rupture au final. Il s'était laissé prendre au jeu de la manipulation et même s'il avait vécu des sensations fortes avec lui, il avait été lourdement blessé par son comportement et sa négligence. Peut-être qu'Alex était trop romantique ? Peut-être qu'il avait besoin de trop d'attention ? Mais ce n'était pas avec Skill qu'il pouvait s'en sortir.

Il prit sa partition et la broya d'une main en boule, puis la jeta dans la poubelle située à l'autre bout de la pièce.

- Fais chier ...

A ce rythme là, il serait incapable de proposer quoique ce soit au groupe pour ce soir. Soudain son téléphone vibra et un message de Camille apparut. Il sourit. Ils échangeaient des banalités, des petits mots doux et ça lui faisait plaisir. Un rien, mais qui avait l'équivalent d'un rayon de soleil. Avec Skill ce n'était pas du tout le même rapport.

Son coeur ne fit qu'un bond lorsque quelqu'un tambourina à sa porte. Le bruit ne cessait pas, si bien qu'Alex crut que la personne en question allait lui démonter sa porte d'entrée. Il se leva de son siège, attrapa un verre d'eau au passage. Si jamais il s'agissait d'une agression, il pourrait toujours se servir de cette eau pour la transformer en un pieu de glace et faire peur à l'éventuel agresseur.

Lorsqu'il ouvrit la porte, il fut surpris de voir Skill dans un sale état.

- Skill ? Mais qu'est-ce qui t'arrives ?

Comment peut-on qualifier le mal absolue ? Vous savez ce mal être intense qui vous ronge de l'intérieur et qui ne cesse de croitre, encore et encore. Perso, je n'avais qu'une seule envie ; qu'il s'arrête. Mais aucune méthode ne semblait fonctionner. J'avais essayé une multitude de chose. D'abord je m'étais mis à fumer comme un pompier, à toucher aux drogues douces pour oublier. Ca n'a pas fonctionné longtemps. Alors je me suis mis à chercher autre chose. Ce qui me manquait le plus c'était son odeur et le contact avec sa peau et son corps. Donc je suis allé dans des clubs gay pour retrouver ce qui me manquait le plus. J'ai testé avec un, puis deux partenaires. Mais rien n'y faisait. Alors je me suis lancé avec trois en une seule fois. Je pense que j'en ai fait des conneries dans ma vie, mais là j'ai touché de Saint Graal. Toutes les choses possibles et inimaginables, j'ai voulu les tenter.

Je ne décrirais pas ici toutes les idées incongrues qui peuvent traverser l'esprit d'un homme en rut. Mais alors imaginez un instant plusieurs hommes ensemble ? Laissons tomber ... n'arrivant toujours pas à assouvir mon manque malgré cette déchéance charnelle, je me suis tourné vers la drogue dure. Et là, malheur, la descente aux enfers. J'ai bien cru y laisser ma peau. Bien sûr, au début on plane comme un petit papillon inoffensif, puis on s'approche trop de la lumière et là, CRACK ! Vous vous brûlez les ailes et vous tombez, tombez, tombez ... Bah moi, c'est ce qui m'est arrivé.

J'en avais la tremblote tellement j'en avais besoin. J'ai commencé à m'embarquer dans des histoires pas possible tout ça pour quelques instants de plaisir et d'oubli. Mes poches commençaient à se vider avec ces conneries. Entre la drogue et les partouzes, ma vie ne ressemblait plus à rien. Je me réveillais à 16h, la gueule complètement enfarinée à côté d'un mec dont je ne connaissais même pas le nom. Dans un endroit miteux. Je trainais dans les bidonvilles en quête d'une substance moins chères et me retrouvais à dealer de la merde en barre juste parce que j'étais pas foutu de reconnaitre qu'Alex me manquait.

J'étais en constante quête d'assouvir un besoin qui n'était plus là. Je savais où il se trouvait, mais je n'osais plus y aller et lui faire face. Mais ça me détruisait clairement. Alors qu'est-ce qui m'a poussé à franchir le cap et à tambouriner comme un malade contre sa porte ?

Je vais vous le dire ... mais avant ça, j'ai besoin de ... vomir.

- Alex c'est moi, j'suis dans la merde, j'suis qu'un merde, j'suis ... bleurg !

Oui, j'ai fini par vomir sur le pas de la porte d'Alex, sur ses chaussures, son pantalon. Je suais à grosses gouttes, mon visage était en sang, mes fringues en lambeaux et je sentais mauvais. J'avais honte de moi. Dans quel état j'étais ... je tenais à peine debout et soudain la lumière s'éteint. Mon corps tomba lourdement sur le sol, black out total.

Il eut à peine le temps de s'écarter que Skill lui vomissait sur les chaussures et le pantalon. Sérieusement ? L'odeur était nauséabonde. Alex ne savait pas trop comment réagir. Bon, il ne pouvait pas le laisser sur le pallier de la porte, que diraient les voisins ? Et puis malgré ce qui s'était passé entre eux, Skill restait un ami. Alors il l'attrapa par les épaules et l'aida tant bien que mal à s'allonger sur le canapé. L'odeur de vomi commençait à s'imprégner dans ses vêtements et dans l'appartement. Alors il se dépêcha de virer ses chaussures et son pantalon, de tout fourrer dans une machine à laver et d'éponger le reste du vomi sur le sol de l'entrée.

- Putain, qu'est-ce qu'on ne fait pas pour un pote sérieux ...

Il grommelait dans sa barbe, sans essayait de dissimuler sa pensée à Skill qui gémissait sur le canapé. Qu'est-ce qui lui été arrivé ? Il avait le visage en sang, sentait la transpiration et n'était vraiment pas beau à voir. Où avait-il encore fourré son nez celui là ? Et quels genres d'ennuis allait-il ramener à la maison ? Non, il allait se reposer ici cette nuit, Alex s'occuperait de lui donner des vêtements propres et lui ferait un bon petit repas et hop, ça dégage !

Alex s'approcha de son ami et se mordit la lèvre inférieur. Il lui faisait tellement de peine. C'était triste à voir.

- Merde Skill ... qu'est-ce qui t'es arrivé ? T'inquiète pas, je vais m'occuper de toi.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Après avoir soigné ses blessures et enlevé les vêtements de son ami pour les remplacer par des propres, Alex s'en allait à la cuisine pour préparer un repas rapide mais nourrissant. Il revient auprès de Skill toujours inconscient, dont le visage semblait plus paisible et serein. Il passa une éponge sur son visage pour enlever la crasse sur ses joues et le vomi qui s'était incrusté dans les commissures de ses lèvres. Le geste était délicat, subtile et dès qu'il passait sur les lèvres charnues, Alex ne pouvait s'empêcher de se rappeler leur goût. L'envie de se pencher sur lui et de déposer un baiser était tentante et présente. Mais Alex se refusa de replonger une seconde fois. Non, il n'avait pas oublié le mal qu'il lui avait fait. Maintenant il était passé à autre chose.

En attendant qu'il se réveille, Alex s'installa dans le fauteuil à côté du canapé, et se mit à lire un livre, tout en jetant des coups d'oeil contemplatif devant le corps inerte de son ami.

Bien entendu, si j'avais pu ressentir tout qui s'était passé, le volume de mon boxer aurait triplé de volume. Qui l'aurait cru qu'Alex avait encore un élan de bonté. Je le savais, il en pinçait encore pour moi. Mais ça, je ne le saurais qu'une fois les yeux ouverts. J'ouvrais difficilement les paupières, et mon corps couvert d'ankyloses m'empêcher de me redresser efficacement. J'étais qu'une loque, trop affaiblie par le manque de drogue et les coups pour réussir à faire le moindre geste utile. Je gémissais pour faire signe à Alex que j'étais enfin réveillé.

A présent je ne sentais plus le vomi. Non, mais plutôt le savon et une odeur de lessive fraiche. Ces vêtements n'étaient pas les mieux et mes blessures avaient été pansées. J'imaginais aussitôt qu'Alex m'avait déshabillé pour me laver et me mettre ces vêtements propres. L'idée me plaisait. Peut-être en avait-il profité pour me faire une petite pipe rapide pendant mon sommeil ? Ho non ... il était bien trop prude pour ce genre de chose. Je pense que je l'aurai fait. Ouais, sans hésitation.

Après un petit effort, je réussis à me redresser sur les coussins du canapé. Punaise, c'était confortable ... ça faisait plusieurs semaines que je n'avais pas vécu un moment aussi délicieux. Je souriais devant le visage iniquet du bellâtre. Mais je regrettais aussitôt. Passant mes doigts sur mes lèvres, je constatais qu'elles étaient fendues à cause des coups portés pendant la bagarre. J'étais content d'être encore en vie et qu'on ne m'avait pas coupé les couilles. Ouais, je pouvais encore les sentir. Ouf.

- Merci Alex ...

Je tendis mon bras vers lui afin d'attraper sa main. Mon regard se voulait généreux et vrai. Je le remerciais droit du coeur pour ce qu'il avait fait. En vrai, je n'avais pas trop réfléchi en venant ici. Mon instinct m'y avait porté.

- Je ... je suis désolé de t'infliger ça. J'aurai voulu qu'on se revoit dans d'autres circonstances. Mais ces derniers temps ce n'était pas vraiment simple pour moi.

Mes idées étaient brouillées et une vague de sueurs commençait à pointer le bout de son nez. L'effet du sevrage. Putain, j'avais pas envie de rechuter dans la fièvre, les délires et les frissons. J'attrapais le plaide au bout du canapé et m'enveloppa dedans dans l'espoir d'être réchauffé rapidement. Mais rien n'y faisait, la vague était là et s'emparait à grande vitesse de tout mon corps.

- Merde, merde, merde, je suis désolé, tellement désolé Alex ...

Je ne pouvais m'empêcher de pleurer tant je m'en voulais d'être dans un tel état. Surtout devant lui.

Comment réagir face à ... ça ? Alex ne savait plus quoi penser. Est-ce que Skill simulait, jouait-il la comédie ? Il en était capable. Mais serait-il vraiment descendu dans la rue au beau milieu de la nuit pour se prendre des coups volontaires afin d'attendrir le coeur d'Alex ? Non, il fallait être complètement fou si c'était le cas. Or Skill était loin d'être cinglé, enfin du moins, Alex l'espérait. Le voir pleurer ainsi lui fendait le coeur et Alex se surpris a avoir également les larmes aux yeux. Il ne pouvait pas craquer devant son ami. Non, il était là, à son chevet, pour lui apporter l'aide qu'il fallait. Alors Alex s'agenouilla et porta instinctivement une main sur l'épaule nue de Skill.

Il n'était là que pour soutenir son ami, rien de plus. Le passé appartenait au passé. Alex était allé de l'avant et Skill devait faire pareil. Leur relation avait été détruite par la jalousie exacerbée de Skill et son côté manipulateur. Il ne pouvait que s'en prendre à lui même. Et puis maintenant que Camille était entrée dans la vie d'Alex, il savait qu'il ne tomberait plus dans le panneau. Alors il n'irait pas plus loin. Car il savait qu'un simple geste de travers pouvait signifier beaucoup pour Skill et prendre des mesures disproportionnées.

Alex inspira profondément avant de prendre la parole. Il devait peser chacun de ses mots et s'en était presque pénible.

- Mais non, ne t'inquiète pas Skill. Je ne t'en veux pas ... il faut pas que tu te mette dans des états pareils. Raconte moi ce qui s'est passé. Je vais t'apporter un verre d'eau et du Doliprane. Ca atténuera la douleur.

Comment j’en étais arrivé là ? Il fallait remonter bien des semaines, voire des mois en arrière. Je n’étais qu’une loque, sans grand intérêt, vivant pour vivre. Quel était le but de cette vie sous cloche ? Ca n’avait pas de sens. Alors je me morfondais dans l’alcool, toujours dans le même bar. A force, on commençait à me connaître. Mais était-ce une victoire ? Pas vraiment. C’est là que j’ai rencontré Alex, même si en toute vérité, je l’avais déjà repéré bien avant sur le campus de l’Université. Il était mignon et je savais que j’avais toutes mes chances avec lui. Il n’avait rien d’extraordinaire. Il ne faisait même pas parti des top 10 de tous les mecs avec qui j’ai couché. Il n’avait rien d’un athlète, ou d’un intellectuel. Il avait juste une bouille mignonne et savait jouer de la guitare, du piano et chantait divinement bien.

Pourquoi j’avais tout fait capoter ? Tout simplement parce qu’Alex n’était jamais sûr de lui. Et je doutais qu’un jour ses penchants soient trompés par la gente féminine. Je l’avais séduis, j’avais fait de lui mon âme sœur et son corps, comme son cul m’appartenait. Alors savoir qu’il pouvait bifurquer dans l’autre pôle en un claquement de doigt m’agaçait. Et j’ai peut-être poussé le bouchon un peu trop loin dans cette relation. Je ne supportais pas qu’il voit une femme ou qu’il puisse parler à un autre homme. Ma jalousie avait fait des ravages et je regrettais tellement. Car au fond, j’étais totalement addict à lui. Pas aux drogues que je prenais pour oublier notre rupture, mais vraiment à son regard, son toucher, sa voix. J’avais besoin de lui plus que tout au monde.

Malheureusement, ce n’était plus son cas. Depuis qu’il avait rencontré Camille, les choses s’étaient fortement dégradées entre nous deux. Je ne pouvais peut-être pas retourner en arrière et tout arranger, mais je pouvais raviver la flamme qui s’était endormie entre nous. Car au moment même où il avait posé sa main sur mon épaule, j’ai tout de suite su qu’il y avait encore une chance. Maigre, mais bien présente. Alors qu’il se levait pour regagner la petite cuisine, je me redressais sur le canapé. J’avais l’impression que mon corps était passé sous un camion tant mes muscles me faisaient mal. Lui expliquer que j’avais fréquenté le bidonville et des hommes plus louches les uns que les autres, n’aurait pas aidés. Alors je devais me montrer prudent et inventer une histoire qui tiendrait la route.

« C’est rien … juste des mecs qui m’ont agressé dans la rue. Je ne tenais plus debout, j’étais complètement ivre. Je me rappelle que vaguement ce qui s’est passé. J’ai peut-être gueulé un peu trop fort et ça les a énervé. Je ne me rappelle plus. »

Alex revint avec un verre d’eau et après l’avoir porté à mes lèvres, je le bu d’une traite. L’effet du médicament ne prenait pas tout de suite, mais ça me permettait de me calmer le temps d’un instant. Je soufflais doucement, portant mes mains sur mon torse couvert de bleus. Il m’avait déshabillé et lavé. Bien sûr, je portais toujours mon caleçon. Si j’avais su, je n’aurai rien porté du tout. Je me retournais vers lui. Il était proche et tendit ma main dans sa direction.

« Ecoute … ça ne m’arrive pas souvent de dire ce genre de choses, mais tu me manques Alex. Vraiment. Avoue que nous nous sommes trompé. On aurait pas du se quitter aussi précipitamment. Tu ne m’as pas laissé la moindre chance pour me rattraper. J’ai besoin de toi. Regarde dans quel état je suis quand tu n’es pas là. »

Je savais que ces mots ne le toucheraient pas, mais j’avais besoin de les lui dire. Ca me soulageait dans un certain sens. Je n’attendais rien de lui … enfin au plus profond de moi, je n’avais qu’une envie, c’était de l’embrasser, mais je savais que ce désir n’était plus possible.

Ce qu’il redoutait arriva. Alex regarda cette main tendue vers lui et écouta les paroles de Skill. Son cœur se resserra et il devenait presque difficile de déglutir. Il était avec Camille maintenant et Skill appartenait au passé. Leur relation avait toujours eu un goût toxique et amer. Il savait que s’il replongeait dans les bras de Skill, alors tout serait foutu. Cette vie idyllique qu’il menait partirait en fumée. Mais en même temps, voir Skill dans cet état le rendait mal. Il voyait bien que son ami était sincère dans ses propos, mais Alex ne pouvait plus rien pour lui. L’héberger le temps qu’il aille mieux, qu’il trouve ses repères, qu’il récupère de ses blessures, pourquoi pas. Mais le reste, il ne voulait même pas l’entendre.

Alex inspira profondément, puis détourna le regard. Des larmes lui montaient au bord des yeux sans qu’il puisse contrôler ses émotions. Au fond de lui, il aimait encore Skill. Il aimait son regard, son corps, sa façon d’être. Mais il connaissait également les défauts de ce dernier et sa jalousie maladive qui avait conduit leur couple à la rupture.

S’il réfléchissait un peu avec sa tête et non avec son entre jambe, Alex savait clairement qu’il ne pourrait plus se fier à Skill. Qu’il était fourbe et qu’il n’hésiterait pas à aller voir ailleurs, tout en prétextant un amour inconditionnel envers lui. Sauf qu’avec Camille tout était différent. Elle était douce, joviale, rafraichissante et fidèle. Elle n’avait rien à voir avec lui et Alex se sentait bien plus serein à ses côtés.

- Je …

Il ne savait pas quoi rétorquer face aux paroles de Skill. Voyant son état, il ne voulait pas le blesser d’avantage. Son corps était en mille morceaux, alors le blesser dans son égo et son âme serait juste méchant et mal venu.

- Je sais Skill … mais je suis avec Camille maintenant.

Quoi dire d’autre que la vérité ? Quoi dire d’autre que lui rappeler les faits ? Skill devait passer à autre chose, aller de l’avant et l’oublier. Il devait se rendre compte une bonne fois pour toute que leur amour n’était qu’une illusion et qu’il ne mènerait nulle part.

- Il faut que tu passes à autre chose. Il y a bien plus important que nous deux …

Il se leva tout en récupérant le verre d’eau, puis jeta un coup d’œil derrière lui. Skill se tenait allongé dans le canapé, nu comme un vers. Il était évident qu’Alex avait encore du désir pour lui.

- Tu peux rester ici le temps de ton rétablissement. Mais après tu dois partir et m’oublier.

Les paroles d’Alex m’ont fendues en deux, littéralement. J’avais l’impression de m’enfoncer doucement dans les profondeurs d’un trou noir, et que jamais je n’en sortirais. Pourtant, au fond de moi je le savais. Je savais qu’il me rejetterai après ce que je venais de lui dire. Son amour s’était effiloché avec le temps, mais pourtant mes sentiments envers lui étaient plus forts que jamais. Il se trompait de cible, il vivait dans un leurre. Mais comment lui faire comprendre que c’est avec moi qu’il vivrait une idylle ? Qu’il se mettait des œillères avec cette pimbèche de Camille Melbourne. Je serrais les dents et laissa retomber mollement mon bras sur le canapé. La vie n’avait plus le moindre sens sans lui. Etais-je une drama queen ? Probablement. Mais il était là, juste à côté de moi. Il m’avait déshabillé, lavé, parcourus mon corps pendant mon sommeil et je ne pouvais l’atteindre. Le toucher, l’embrasser, le pénétrer … c’était mon désir le plus profond. Alors oui, la frustration était immense et bien plus pénible à supporter que mes os brisés.

Je soupirais doucement, sans émettre le moindre son. A quoi bon rétorquer qu’il ratait quelque chose de grandiose ? Que bien au contraire notre amour avait plus d’importance que quiconque dans ce foutu dôme. Que j’avais risqué ma putain de vie pour lui. Alors qui était l’égoïste dans l’histoire ? Bordel, il ne se rendait pas compte de tout ce que j’avais fait pour lui. Mais non, Alex a toujours vécu dans un cocon doré, il a toujours eu ce qu’il voulait et lorsqu’il n’en a plus rien à faire, il jette son jouet comme une vulgaire chose sans importance. Ne pensant même pas un seul instant que cette chose à un cœur, des sentiments …

Tant bien que mal, je me redressais sur mes coudes, calant un peu mieux les coussins dans mon dos. Mes muscles me faisaient mal, mais les bandages qu’avait fait Alex soulageaient mes blessures. J’esquissais un petit sourire torve au coin des lèvres avant de l’interpeler lorsqu’il repassa dans ma direction.

« Ok, ok … merci pour l’hospitalité. Je te promets de ne pas être trop envahissant. Tu iras en cours, je resterais sur ce canapé. Je ne sèmerais pas le trouble dans ta vie et si jamais tu veux que Camille vienne chez toi, je pourrais me trouver un hôtel le temps d’une nuit. »

Un petit clin d’œil dans sa direction et je voyais bien que j’arriverai encore à lui faire décrocher un sourire.

« D’ailleurs, parle moi un peu d’elle. Comment est votre couple ? Est-ce qu’elle connaît tous tes petits secrets ? »

En vérité, j’en avais rien à faire de Camille. Mais alors vraiment rien … Ce qui m’intéressait, c’était de voir à quel point il était mieux avec elle qu’avec moi. Avait-il été honnête avec la demoiselle ? Ou avait-il gardé des parts d’ombres pour lui de peur de blesser ou d’être rejeté ? Car même s’il s’accordait à dire qu’on avait plus rien à faire ensemble et que je devais songer à l’oublier, je connaissais Alex mieux que quiconque dans ce foutu dôme ! Même sa mère serait troublée d’apprendre certaines choses à son sujet. D’ailleurs, je n’étais pas vraiment sûr que ses parents aient compris qu’on couchait ensemble lorsque je venais passer mes nuits dans leurs putains de draps en soie.

Skill promettait de ne pas être envahissant et pourtant ses paroles avaient comme un goût de déjà vu. Lui ? Ne pas être envahissant ? C’était un véritable parasite. Dès qu’il en avait l’opportunité, il s’accrochait telle une sangsue. Alors oui, Alex ne pouvait pas le jeter dehors comme un malpropre, mais il savait aussi à quoi s’attendre en le gardant ici. Il se rappelait encore très bien de ces nombreux moments où Skill ne travaillait pas, n’assistait pas aux cours et qu’il réchauffait les draps avec les bras d’autres garçons. Ca lui avait fait tellement de mal. Pendant longtemps Alex avait cru ne pas savoir s’y prendre correctement avec Skill. Qu’il avait beaucoup de choses à apprendre et il avait accepté l’idée que Skill aille voir ailleurs. Il l’aimait et ne supportait pas l’idée qu’ils puissent se séparer un jour. Mais depuis qu’il s’était mis en couple avec Camille, Alex avait ouvert les yeux sur le monde. Leur relation était à sens unique. Skill profitait de la vie, se foutant pas mal des blessures qu’il pouvait causer autour de lui. Et Alex avait toujours eu cette impression d’être mis de côté.

Avec Camille, les choses étaient tellement différentes. Il voyait l’amour sous un nouvel angle et ne pouvait pas imaginer les choses autrement maintenant. Faire machine arrière ? Retomber dans le piège de Skill ? Certainement pas. Ce n’était qu’un désir physique qui se réveillait en lui, rien de plus. Le côté émotionnel ne comptait pas pour Skill. Même s’il venait de déballer toutes ces bonnes paroles, Alex pouvait parier aisément que son ex irait voir ailleurs dans les deux jours qui suivent.

Pour bien faire comprendre à Skill que leur histoire n’était plus qu’un sombre souvenir, il fallait le piquer à vif. En plein cœur. Si seulement il en avait un. Alex ne s’approcha pas. Il resta derrière le comptoir de la mini cuisine, de peur que Skill ne remarque la bosse qui se formait dans son jogging. Pour ça, il était plutôt doué. Pourquoi ne se rhabillait-il pas ? Troublé par la vision qui s’offrait à lui, Alex mit un certain temps à répondre.

« Ca se passe très bien figure toi. Camille est douce, gentille et à l’écoute. Je n’ai pas la crainte de la voir avec un autre homme dans mon lit. Elle sait trouver les bons mots, elle me connaît bien mieux que tu ne le crois. »

Alex fronça les sourcils. Comment pouvait-il penser être l’unique personne à le cerner ? Si c’était le cas, il n’aurait jamais agit de la sorte. Il aurait considéré Alex dans son intégralité. Et non pas comme un simple bout de viande qu’il pouvait savourer lorsqu’il en avait le désir. Alex passa une main sur son visage, comme fatigué par la situation.

« Skill, tu dois arrêter tout ce cinéma. Tu dois accepter le fait que je sois avec Camille. Rien de tout ça ne serait arrivé si tu t’étais comporté correctement avec moi ! Si tu m’avais pas traité comme de la merde … bon sang ! Tu crois vraiment pouvoir revenir ici, la fleur au fusil et croire que je vais retomber dans tes bras ? Après tout ce que tu m’as fait ? Mais je n’ai plus confiance en toi … »

Il avait les larmes aux yeux. Ses sentiments étaient chamboulés. Plus rien n’avait de sens pour Alex. Etait-il amoureux de Camille ou éprouvait-il encore des sentiments à l’égard de Skill ? Il avait envie qu’il disparaisse pour être tranquille. Mais c’était impossible.

« J’accepte de t’héberger, juste parce que tu es salement amoché et que je sais très bien que tu n’as aucun endroit où dormir actuellement. Mais dès que tu seras rétablie, jure moi de partir d’ici. »

Alex était sincère dans ses mots. Même si ça lui faisait trop mal de les prononcer. Il ne pouvait pas continuer comme ça. C’était trop douloureux, trop pénible à supporter. Au moins avec Camille les choses étaient bien plus calmes, plus paisibles.

Mensonge. Je voyais bien qu’il me mentait. Il voulait créer de la distance entre nous à cause de cette fille. Il vivait dans le mensonge car il savait au fond qu’il m’aimait. C’était moi et uniquement moi le but de sa vie. J’étais le soleil autour duquel il ne cessait de graviter. Camille n’était qu’un astre, vulgaire, insignifiant, de passage. La douceur il n’en avait pas besoin. Je le connaissais le petit Alex. Il voulait jouer les durs, les bonhommes, mais ça ne prenait pas avec moi. Je me relevais péniblement du canapé à l’aide de mes coudes. Mes côtes me lancinaient et l’envie de rire me prenait. Un petit rire moqueur, rien de plus. Mais ça suffisait à me faire mal. Je contractais mes abdominaux et remarquais l’attrait d’Alex sur mon corps. Je savais qu’il avait encore une part de désir. Même s’il appréciait la compagnie de cette pauvre sotte, elle ne pourrait jamais donner le plaisir que je lui procurais. Parce que personne d’autre que moi connaissait les petits secrets intimes de ce loup en vadrouille.

« Hum hum … »

Je répondais d’un simple hochement de tête, très peu convaincu par ce qu’il pouvait déballer. Je sentais bien qu’il essayait d’imposer une distance entre nous. Mais c’était une terrible erreur de croire que j’allais en rester là, allongé dans ce canapé à moitié nu, sans rien faire. Finalement, Alex décida de hausser le ton, d’imposer des règles, de me dire qu’il était temps d’arrêter. Qu’il m’acceuillait par pure bonté de cœur, parce que je n’avais aucun endroit où aller. Alors oui, c’est vrai que je ne savais pas où aller. Mais sa bonté il pouvait la mettre là où je pense.

« Sérieusement ? »

Je me redressais pour finalement me mettre en position assise. Je passais une main sur mon boxer, juste pour voir l’effet que ça faisait à Alex. Ouais, j’avais envie de lui montrer qu’il y avait plus que de la bonté dans ce geste. Qu’il avait encore du désir et qu’il serait prêt à me faire l’amour sur ce canapé si je claquais simplement des doigts. Ca ne lui allait clairement pas ce rôle. C’était moi le dominant dans l’histoire et lui le dominé qui obéissait au doigt et à l’œil. Ca avait toujours fonctionné comme ça entre nous, depuis toujours, bien avant de devenir mon objet sexuel préféré.

« Mais tu aimes ça non ? Qu’on te traite comme de la merde … Tu n’as plus confiance en moi ? Mais alors qu’est-ce que je fous là Alex ? »

J’écartais les bras pour lui montrer la scène grotesque qui s’offrait devant là. C’était bien lui qui m’avait déshabillé et soigné. Il avait pris soin de moi pendant mon petit coma, et Camille n’était pas là. L’avait-il prévenu de ma présence ici ? J’en doutais vraiment. Un sourire torve se dessina sur mes lèvres.

« Je resterais pas indéfiniment ici, tu as ma parole. Mais vraiment Alex ? Tu as fait tout ça par bonté ? Je ne te savais pas l’âme d’une sainte … approche. »

Je tapotais délicatement le coussin à côté de moi.

« Je crois que tu ne réalises pas trop ce que tu fais … avec Camille. Viens, mon bandage se défait. »

J’avais fait exprès de frotter mon dos contre le canapé sentant que le bandage pouvait partir à tout moment. C’était l’occasion idéal pour qu’il vienne me toucher, pour qu’il comprenne vraiment qui il était.

C’était tellement difficile de résister à son attraction. Alex serrait les poings pour se retenir d’exploser ou de lui envoyer la cafetière à la figure. Skill savait parfaitement sur quelle corde tirer. Il savait qu’Alex ne résisterait pas longtemps à la tentation. Mais à chaque fois, le visage de Camille lui revenait. Elle était si douce, si gentille. Elle était prête à tout pour lui et lui … il cèderait à la première tentation ? Au premier désir ? Non. Il était plus fort que ça, plus fort que ne le pensait Skill. Pourtant la bosse dans son jogging ne faisait que durcir. Sa faisait presque mal. Alex posa ses deux mains à plat sur le plan de travail et contracta la mâchoire face aux propos de Skill. Il était si arrogant, si prétentieux. Que pouvait-il bien lui trouver franchement ?

Pourtant, s’il se laissait complètement aller par l’indice chimique de ses hormones en effervescence, il foncerait droit sur Skill pour l’embrasser. Sentir son corps chaud et musclé contre le sien. Camille, Camille, Camille … il devait penser à elle pour ne pas céder. Et ça fonctionnait. La bosse ramollissait doucement, dans un soulagement presque divin.

« Je crois que tu te trompes … qui aimerait qu’on le traite comme une merde sérieusement ? Tu t’entends parler parfois ? T’es si arrogant Skill … »

Il pouvait dire tout ce qu’il voulait, l’attraction était lancée. Alex devait rester à l’écart, bien loin de tout rapprochement physique. S’il gardait de la distance, il n’avait aucun souci à se faire. Finalement, Skill lui promis de ne pas rester dans son appartement indéfiniment. Ouf ! Alex pouvait lâcher du leste. Un sourire satisfait se dessina sur ses lèvres et il remonta fièrement ses lunettes sur son nez. Comme vainqueur d’un combat qu’il menait depuis le réveil de Skill. Mais malheureusement, le blessé lui demanda d’approcher. Il tapotait sur le coussin comme s’il demandait à son chien d’approcher. Alex fronça les sourcils et ne broncha pas.

« Je ne bouge pas, tu rêves. »

Il n’était pas aussi bête que Skill pouvait le penser. Aller droit dans la gueule du loup ? Mais Skill se retourna pour lui montrer le bandage complètement défait. Alex n’était pas un monstre au point de laisser son ami dans le pétrin. Il aurait pu lui dire qu’il méritait ce qui lui arrivait et qu’il se chargerait de son pansement une fois le fou endormi. Mais ce n’était pas son style. Il se mordit la lèvre inférieure et s’approcha de Skill. Il s’installa à ses côtés, puis resserra le bandage pour le fermer avec plus de fermeté. Sauf qu’au contact de ses doigts sur la peau de Skill, une boule d’excitation se forma dans le bas ventre d’Alex. Une vague de frissons le parcourus et il se maudissait d’avoir plongé la tête la première dans la gueule du loup.

Putain …

Il détestait Skill pour ça, pour connaître sa faiblesse et ses travers. Alex déglutit péniblement tandis que Skill se retournait vers lui. Son corps était si beau, si puissant, si attractif. Alex contracta la mâchoire, puis retira ses mains pour les plaquer contre son bas ventre, là où une petite bosse grandissait dangereusement sous le tissu de son jogging.

« Voilà c’est fait … »

Mais Alex ne bougeait pas. Son regard était plongé dans celui de Skill, tel un petit animal hypnotisé par le grand boa.

C'était si facile, si jouissif, si puissant. Il me résistait, mais je savais qu'il finirait par céder. C'était comme ça, depuis qu'on se connaissait. Jamais Alex n'avait réussi à mettre une distance entre nous. Même en se rapprochant de Camille, il n'avait jamais réussi à couper les ponts. J'avais toujours compris cette faiblesse chez lui et j'en jouais lamentablement. Mais ça me plaisait. Un temps, puis je finissais par me lasser. Je lui faisais croire au grand amour, que tout serait possible ensemble et qu'à nous deux nos forces permettraient de tout changer. Sauf que je me lassais de son corps, de ses habitudes, de sa gestuelle. Et mes désirs avaient besoin d'être assouvis par d'autres hommes. Alors oui, je le blessais car il n'était qu'un fidèle toutou. Il ne comprenait pas mon besoin de voir ailleurs, de séduire, de charmer, de profiter.

Finalement il vint à ma rencontre. En posant ses doigts délicats sur ma peau, je sentais que je lui faisais encore de l'effet. Et lui m'en faisait aussi. En un claquement de doigt, mon pénis devint dur comme de la pierre sous mon caleçon. Le tissu se tendait, mes muscles étaient bandés. Et tandis qu'Alex resserrait le pansement, l'excitation féroce montait en moi. Ca faisait trop longtemps qu'on m'avait privé de mon jouet. Alors je me retournais et je le voyais, assis à mes côtés, les lunettes sur le bout de son nez et une grosse bosse bien raide remontant sous le tissu moelleux de son jogging. Je lui faisais carrément de l'effet. Un sourire carnassier vint se poser sur mes lèvres.

- Tu n'as jamais cessé de me désirer petite pute.

Une claque franche dans sa gueule d'intello et mes lèvres vinrent se poser brutellement sur les siennes. Nos langues se lient, chaudes, humides et agréables. J'ai besoin d'aller en profondeur, je lui tiens le cou et resserre mon étreinte pour l'étouffer un peu. Juste de quoi lui montrer que je domine, que je prends en main les choses. Je me redresse et étrangement mes côtes ne me font plus mal. Il est sous moi, un peu apeuré peut-être. Alors je le pousse brutalement contre les coussins du canapé et lui saisi l'entrejambe. Elle est dur, solide, une bite facile à prendre entre les mains. Il ne porte pas de sous vêtement le coquin. Je plaque mon corps nu contre le sien, joue de mes fesses bombées, fait quelques mouvements de bassin pour sentir le frottement du tissu de mon caleçon contre son jogging. Nos verges sont dures, gonflées et gorgées de sang. J'ai l'impression que le tissu de mon caleçon va céder tant il est tendu. Il gémit doucement comme une gonzesse et je me rappelle très bien ce qu'il aime.

Sous ses petits airs, c'est une vraie salope. Alors j'enlève mon caleçon et le jette à terre. J'ai mal aux côtes, mais ce n'est pas grave. Je grimace en prenant ma bite entre les mains et la lui tend. Je veux qu'il la gobe toute entière, qu'il s'étouffe avec. Qu'il lèche mes boules lisses qu'il a du prendre le temps de laver avec délicatesse. Ma queue est monstrueuse et me fait presque mal tant elle est tendue. Je crache dessus, la malaxe un peu pour détendre la peau, puis dès qu'il ouvre la bouche je l'enfourne sans prendre de pincettes. Et je claque mes fesses pour l'entendre s'étouffer. Il la prend toute entière, crache de la bave qui dégouline de son menton pour tomber sur son t-shirt. Je vois les larmes lui monter au bord des yeux et mes va et viens se font de plus en plus rapides, de plus en plus brutaux.

J'ai presque envie qu'il me supplie d'arrêter, sentir sa mâchoire craquer. Mes doigts se mêle à ses cheveux et se resserrent fort. Je lui tiens la tête, il ne maitrise rien. De mon autre main, je lui tiens la gorge et j'expire un râle bestial.

- Putain c'est bon Alex ! J'avais presque oublié que tu suçais aussi bien ! Ca ne t'as donc pas manqué ? Me dire l'inverse serait me mentir. Camille ne te donnera jamais ça.

Mes doigts lui tenait la bouche et le menton. Mon regard était pénétrant et je n'avais qu'une hâte, lui casser les pattes arrière et l'entendre crier.