L'amour sauvage qui le rongeait de l'intérieur pour l'étendue qui s'offrait devant lui devenait de plus en plus important. Liam restait muet devant un tel spectacle. Le port de New York se figeait dans une brume épaisse. Il était étrange comme l'eau pouvait être aussi calme, comme les bateaux fantomatiques pouvaient rester aussi stoiques et figés dans le temps. Il s'agissait d'un port qui fut jadis peut-être très actif, mais aujourd'hui il n'était plus qu'un vestige d'années précieuses où le soleil régnait encore en maitre sur la Terre. On pouvait voir le ciel noir s'étendre par delà le dôme, tandis que derrière lui, un ciel bleu se formait sur Manhattan. Tous ces artifices commençaient sérieusement à exaspérer Liam et il espérait un jour, avoir le cran de quitter le dôme pour explorer l'infinité de la Zone Extérieure.

Mais il savait qu'il n'était pas assez formé pour cela. C'était un espoir vain, qu'il adorerait acquérir un jour. Il s'installa sur un blanc, respirant l'air à grands poumons. Sa santé ne lui permettait pas de quitter la ville, et encore moins de rejoindre Alticio. Il avait entendu tellement de choses à propos de cette nouvelle ville pleine d'espoir. Mais il ne croyait vraiment plus pouvoir rejoindre le prochain pélerinage. Non, Liam était coincé ici. Alors, il essayait de trouver tous les bons côtés de cette ville bruyante, de cette boule de verre qui les protégeait des effets néfastes des radioactivités et de ces lois étranges qui les maintenaient en vie.

Soudain, il entendit un bruit étrange et il se retourna ...

Les cours commençaient vraiment à me prendre la tête. J'avais besoin de m'aérer l'esprit, de penser à autre chose. Et puis quand le Professeur Mahone avait évoqué l'idée que nos études serviraient à fabriquer des puces neurologiques pouvant être implantée dans le cerveau de chacun pour un meilleur contrôle de la population, j'eu comme une sorte de désenchantement. Je comprenais mieux Rose maintenant. Quand elle évoquait cette idée de liberté, ce n'était pas qu'une lubie de baba cool, mais une vérité bien présente. Peut-être que je devrais songer à quitter le dôme pour Alticio ? Peut-être ...

C'est curieux, car jusqu'à aujourd'hui, cette idée de m'avait jamais traversé l'esprit. Pour moi le dôme était synonyme d'endroit sûr, d'une place pour l'humanité, pour sa renaissance. Un lieu où l'on pouvait prospérer comme nos ancêtres, sans les inconvénients d'un monde chaotique qui nous entourait. Je soupirais. Mes idées se bousculaient dans ma tête et une sensation étrange m'enveloppa. Comme si je perdais doucement les pédales. Comme si quelque chose en moi ne tournait pas rond. Perdant l'équilibre, je me rattrapais à la rambarde de l'escalier de l'université.

- Allez ressaisit toi Dean .. qu'est-ce qui t'arrive ?

Je regardais mes mains, elles tremblaient terriblement. Que m'arrivait-il exactement ? Je ne saurais le dire. Mais une chose était sûre, mon pouvoir allait se déclencher d'un moment à l'autre. Je ne pouvais blesser personne, donc ça allait, mais j'avais peur de ne pas savoir où j'allais atterrir. Ce genre de chose ne m'était jamais arrivée pour l'instant. Et si je me téléportais en dehors du dôme ? Ou au beau milieu de la mer ? Ou dans un endroit insalubre du bidonville ? Merde, merde, merde, concentre toi Dean !

Je me pris la tête entre les mains et serra les dents. J'entendis la voix d'une femme me demander si j'allais bien et puis soudain, un craquement sourd. Une vague de frissons, un picotement dans les doigts et je perdis l'équilibre sur une montagne de caisses en bois. Celles ci s'ébranlèrent dans un vacarme assourdissant. Je clignais des yeux nerveusement, puis jeta un coup d'oeil tout autour de moi, paniqué.

Où est-ce que j'ai atterri ?

Un grand fracas derrière lui le fit sursauter. Dans un endroit aussi calme, un ébranlement de caisses en bois ne se faisait pas par hasard. Peut-être que quelqu'un l'avait suivi jusqu'ici ? Peut-être qu'un gang du bidonville l'attendaient dans un guet-apens pour le dépouiller de tous les biens qu'il avait en sa possession. C'est à dire pas grand chose hormis ses vêtements et quelques billets en poche. Bon sang, Liam ne souhaitait nullement se retrouver nu comme un vers au beau milieu du port.

Le coeur battant à tout rompre, le jeune homme se figea de trouille. Une fine sueur perla le long de sa tempe. Il n'avait encore jamais été confronté aux bagarres et à la brutalité qui faisait rage dans les rues du bidonville. Pourquoi était-il venu ici aussi tardivement ? Pourquoi ne s'était-il pas contenté d'aller prendre un café sur le campus ou de rentrer chez lui et passer la nuit devant un écran à regarder une série ? Non, il avait voulu jouer les poètes en venant écouter le clapotis de l'eau contre les coques rouillées des bateaux.

Au bout de quelques secondes, sa trouille se dissipa légèrement. Légèrement ! Les mains moites et les jambes tremblotantes, il pivota sur ses talons, jetant un coup d'oeil furtif dans la pénombre.

- Qu ... qui ... qui va là ?

Se croyait-il dans un vieux western ? Croyait-il sincèrement qu'un agresseur allait lui répondre ? Non, on allait simplement surgir de nulle part et lui porter une lame au cou, lui demandant gentiment d'enlever ses vêtements et de sauter nu dans l'eau glacée. Puis soudain une silhouette se dessina sous la lumière d'un réverbère. Liam plissa les yeux et remarqua que ...

- Dean ?!

Oui c'était bien Dean qui titubait comme un mec bourré, grommelant dans sa barbe, la main sur le front. Le voilà soulagé, Liam se sentit beaucoup plus léger. Il essuya ses mains moites sur son pantalon, puis se garda bien de dire à Dean la peur qu'il a pu avoir en entendant ce vacarme. Il se dirigea vers son ami, quelque peu inquiet de le voir dans un tel état.

- Et bien qu'est-ce que tu fais là ? Tu en as fait un de ces bruit ! T'es bourré ?

Encore un mauvais jour. Je me relevais péniblement de ma chute, légèrement désorienté. C’était toujours déstabilisant quand mon pouvoir se manifestait spontanément, sans que j’en prenne le moindre contrôle. Heureusement que j’avais atterri dans des caisses en carton plutôt que dans le port … je ne savais pas bien nager et j’aurai paniqué à coup sûr. Face à moi se tenait Liam, interloqué de me voir ici. C’est vrai, je venais d’apparaitre subitement dans un endroit des plus glauques de toute la ville. Jadis le port devait probablement être un lieu animé, mais aujourd’hui seuls des bateaux croupissaient dans l’eau noire qui venaient ramener de temps en temps quelques vestiges du passé sur ses flancs. Je n’aimais pas spécialement venir ici le jour, mais la nuit ça me donnait encore plus de frissons.

Reprenant mes esprits, je me rapprochais de mon ami, finalement soulagé de voir une présence amicale. Je dois dire qu’en général je me retrouve soit seul à gérer cette soudaine téléportation, soit au beau milieu d’un endroit hostile. J’en avais marre. Marre de ne rien contrôler, marre d’être à la merci de ce pouvoir pourtant si pratique s’il n’en faisait pas qu’à sa tête. Je rejoignais Liam sous la lueur d’un réverbère, puis plongea mes mains dans les poches de mon veston en cuir.

« Désolé de t’avoir effrayé mec … c’était pas du tout mon intention. Je … c’est ce pouvoir à la con. Il se déclenche n’importe quand et à n’importe quelle heure de la journée. Je ne contrôle plus rien et je ne sais jamais où je vais atterrir. Depuis quelques temps, c’est devenu un véritable calvaire. »

Et je pensais mes mots. Je stressais à cause de l’examen, de mon père et de ses attentes. Il m’avait envoyé consulter une psy et malgré les nombreuses séances passées avec elle, rien n’avait changé. J’étais toujours autant perturbé et mon pouvoir semblait prendre de plus en plus ses aises. L’examen final approchait à grands pas et il aurait été pénible de me voir me téléporter en plein oral ou écrit. Je devais régler ce problème au plus vite, mais je n’avais pas encore trouvé la solution. Et ça commençait à faire long. Les traits de mon visage étaient anormalement fatigués par rapport à d’habitude. Peut-être que Liam remarquerait ma lassitude, mais j’essayais de garder une bonne mine malgré tout, en décrochant un petit sourire en coin. Comme pour signifier que ce problème était minime par rapport à tout ce qui nous entourait.

« Cet endroit est super glauque … mais bon, j’ai de la chance de ne pas avoir atterri au beau milieu du port ou dans une planque de malfrats au milieu du bidonville. Ce genre de chose peut arriver et crois moi … c’est pas beau à voir. Mais dis moi, que fais-tu là ? En plus à cette heure tardive, c’est plutôt rare de voir quelqu’un déambuler sur ces quais fantômes. »

Je ne le soupçonnais de rien, je trouvais juste curieux que mon ami se balade au beau milieu de la nuit dans un tel endroit. On pourrait croire qu’il s’apprêtait à faire un mauvais coup ou qu’il rejoignait un rendez-vous secret pour acheter de la drogue rouge ou autre bêtise du genre. C’était complètement illégal et si un Defenders passait dans le coin, il finirait probablement en cellule à l’Académie.

Mon regard se braqua sur lui et je levais un sourcil circonspect dans l’attente de sa réponse.

Visiblement Dean n’était pas bourré, mais simplement chamboulé ou désorienté. Oui, c’est ça, désorienté. Liam le considéra avec attention et prudence. Il avait totalement confiance en son ami, mais le voir apparaitre subitement dans un bruit assourdissant qui avait failli lui déclencher une crise cardiaque, n’était pas chose commune. Il passa une main dans ses cheveux et se rapprocha de son ami. Il lui avoua avoir quelques difficultés à contrôler son pouvoir et qu’il vivait un véritable cauchemar depuis quelques temps maintenant. Liam ne pu s’empêcher de sourire, car au fond il trouvait la situation plutôt amusante. Bien sûr, il ne changerait en aucun cas sa place avec celle de son ami. Il trouverait également pénible de se téléporter n’importe où et à n’importe quelle heure de la journée sans le vouloir. Au final, son pouvoir à lui n’était pas si terrible. Il lui suffisait de mettre des gants sur ses mains dès qu’il souhaitait entrer en contact direct avec quelqu’un. Et lui qui se plaignait de son pouvoir …

« J’avais besoin de prendre l’air et les quais sont le bon endroit pour ça. C’est tellement calme que je peux me prendre le temps de me concentrer sur moi même et souffler un bon coup. Vivre au centre ville ne permet pas vraiment de trouver des temps de repos. Y’a du bruit et du mouvement en permanence. Alors oui, ça peut paraitre glauque au premier abord, mais on se fait vite à cette ambiance. Tu fermes les yeux, tu respires un bon coup et tu n’écoutes que le clapotis de l’eau. Tous tes sens s’éveillent, mais en même temps tu te concentres sur toi … c’est une sorte de méditation. »

Après expliquer pourquoi il se baladait là aussi tard le soir, il ne pouvait pas l’expliquer. Parce qu’au moins il était sûr d’être tranquille ? Humm … et bien visiblement non. Mais les probabilités que Dean débarque ici en un coup d’éclair étaient plutôt minces n’est-ce pas ? Chacun avait ses problèmes dans la vie, mais il était toujours plus sympathique de pouvoir les partager avec des gens de confiance. Alors Liam était plutôt content de constater que Dean était assez proche de lui pour se confier sans éprouver le moindre jugement. Car oui, Liam ne le jugerait pas.

« Si ton pouvoir se déclenche spontanément c’est qu’il y a une raison. Ce n’était pas le cas avant, alors essaie de savoir quand est-ce que tout ça a commencé et essaie alors de retrouver ton état d’esprit à ce moment là. Enfin je veux dire … avant. Parfois en fouillant dans le passé, on parvient à trouver la cause du problème et à trouver la solution. D’ailleurs, je pense que la méditation t’aiderait beaucoup plus que d’aller voir une psy. J’dis ça … j’dis rien hein ! »

Liam lui adressa un petit coup de coude amical et les deux protagonistes commencèrent à marcher sans réel but le long des berges. L’air était frais et les odeurs salées de la mer remontaient jusqu’au fouetter leurs visages. La nuit était calme et reposante ici. On ne voyait pas l’horizon, plongé dans la pénombre d’une nuit éternelle. Au loin, on apercevait difficilement les vagues s’écraser contre la paroi du dôme. Juste derrière se trouvait la Zone Extérieure et tous ses dangers. Eux se trouvaient en sécurité … du moins, c’est ce qu’ils pensaient.

J'écoutais mon ami avec attention, même si dans le fond ce qu'il me racontait me touchait peu. A vrai dire, j'avais déjà testé tout un tas de solutions pour remédier à ce problème qui me pourrissait l'existence. Mais rien n'y faisait. La méditation, les médicaments, les livres de bien être personnel, la psy, l'hypnose, etc ... bref rien ne fonctionnait et je devais m'y résoudre. Sauf que j'arrivais à bout de nerfs et mon pouvoir s'emballait pour un rien, dès que mes humeurs étaient changeantes. Mais comme je l'avais signalé à Liam, je pouvais me retrouver n'importe où, à n'importe quel moment. Des situations dangereuses ou gênantes, qui me mettaient la plupart du temps dans un pétrin sans nom. En plus de m'inquiéter pour l'examen de fin d'année et de l'image que je rendais de mon père, j'avais ce truc insupportable à affronter. Le poids commençait à peser lourd sur mes épaules et je ne savais pas trop comment j'arrivais encore à tenir debout.

Je marchais silencieusement aux côtés de Liam, écoutant ses recommandations. Il avait beau être le seul à me comprendre, il était loin d'imaginer que tout ce qu'il disait, je le savais déjà. Je connaissais la cause du problème et pourtant ça ne m'aidait pas à le résoudre. Je me téléportais n'importe où, mais heureusement depuis peu, j'arrivais à sentir quand mon pouvoir se déclenchait. Alors je me préparais psychologiquement à atterrir dans un endroit hostile et dangereux. Est-ce que je devais lui raconter la fois où j'ai bousculé Claire en pleine mission au beau milieu du bidonville ? Je plongeais les mains dans les poches de ma veste et humait l'air frais du port.

- Pas besoin de méditation ou de connaitre la source du problème. J'ai déjà tout essayé et rien n'y fait. Après je commence à savoir quand il s'enclenche et je peux m'y préparer mentalement et physiquement. Donc c'est déjà ça de gagné. Mais le but serait de le maitriser à nouveau correctement ! Peut-être qu'à la fin de mes études cette histoire s'arrangera ... je l'espère.

J'inspirais une grande bouffée d'air frais avant de souffler lourdement. Je n'étais pas vraiment convaincu du truc. N'existait-il pas un moyen plus simple et sûr de redevenir comme j'étais avant ? Un mec plein d'ambition qui n'avait pas peur de son propre pouvoir. C'était trop demandé ? Je lorgnais les alentours d'un oeil attentif, comme si quelque chose nous observait. J'appréciais me balader sur le port, mais plutôt en pleine journée. Je trouvais presque étrange que Liam vienne roder dans le coin. J'avais entendu tellement d'histoires étranges et sordides qui se passaient ici au beau milieu de la nuit. M'enfin, en sa présence, je me sentais rassuré. Et pourtant, il n'était pas bien plus costaud que moi.

- N'empêche, tu choisis de drôles d'endroits pour méditer. Tu sais, j'ai entendu dire que le port n'était pas si sûr que ça en pleine nuit. Après tu vas me dire qu'avec ton pouvoir tu ne risques pas grand chose. Il te suffit de tendre les mains et hop ! Plus personne haha !

Je rigolais et me rendis compte rapidement de ma bêtise. Liam complexait énormément avec son pouvoir et ce n'était vraiment pas un sujet de plaisanterie. Je me mordis la lèvre inférieure, puis posa une main compatissante sur son épaule, comme pour souligner avec insistance de la conscience de mon erreur.

- Désolé mec ... j'voulais pas ... enfin j'voulais simplement détendre l'atmosphère. On arrête de parler de nos pouvoirs pour ce soir.

Liam se rendit rapidement compte que Dean n'était pas dupe. Il n'était pas là pour méditer, bien au contraire, mais parce qu'il attendait un certain Zack. Au beau milieu de la nuit on aurait pu croire à une mauvaise rencontre ou un dealer qui avait demandé au petit citadin de faire dans la discrétion. Hé bien il ne fallait pas chercher midi à quatorze heures, c'était ce cas de figure. Alors même si Liam était ravi de taper la discute avec Dean, il n'était pas moins sur le qui-vive dans l'approche du point de rencontre. Il avait dit sur le SMS de se retrouver au troisième centenaire rouge, à gauche d'une vieille bicoque en bois décorée d'une multitude de tags.

C'était à cent mètres à peine. Nichée dans la pénombre et les effluves de l'eau saumâtre qui léchait les bords du ponton, la petite cabane en bois se dessinait dans l'angle d'un réverbère. Le coeur de Liam battait la chamade. Il n'écoutait plus les propos de Dean et une sueur froide commença à perler le long de son cou. Il tressaillit lorsque son ami lui posa une main réconfortante sur son épaule, tandis qu'une silhouette fit son apparition dans l'ombre de la cabane. Merde, Zack était là et Dean n'allait pas lâcher la grappe de sitôt. Alors Liam s'arrêta net dans leur marche, puis se tourna vers son ami. Soit il l'envoyait sèchement bouler pour qu'il parte vexé (il était convaincu que ça pouvait marcher, mais ne saurait comment reprendre Dean après des mois d'excuses), soit il trouvait un mensonge qui passerait pour qu'il le laisse tranquille le temps de rejoindre Zack, récupérer la poudre et revenir ici.

- Humm oui oui, arrêtons de parler de ça. Ecoute Dean, j'ai besoin de faire un petit tour aux toilettes. Je vais juste pisser près de cette cabane en bois et je te rejoins. J'en ai pas pour longtemps !

Quelle excuse de merde ! Liam pivota les talons et couru en direction de la cabane couverte de tags. Dans la pénombre, Zack sorti et indiqua avec énervement le cadran de sa montre enroulée autour de son poignée.

- T'as vu l'heure Superman48 ? Tu me dois 100 balles. T'es bien venu seul, t'as pas été suivi ?
- Non non t'inquiètes. Désolé encore pour le retard ... j'ai été retenu, mais pas suivi. Tiens voilà l'argent.
- Ok fais bien gaffe. Les Defenders rôdent dans le coin. Tu caches bien cette came et on s'est jamais croisé, jamais vu. T'effaces bien toutes nos conversations.

Liam hoche de la tête et récupère la poudre d'une main fébrile. Le dealer disparait dans la pénombre. Liam cache la poudre rouge dans la doublure de sa veste, pivote sur ses talons et retourne en courant en direction de Dean qui l'attendait au bord de l'eau.

- C'est bon ça va mieux ! On continue notre marche par là ?

Il indiquait le ponton opposé à la cabane, espérant que Dean se doute de rien. Contre son coeur la poudre siégeait, tandis que ce dernier battait la chamade.