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 La tergiversation des sentiments - PV Camille

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Alex Brown
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MessageSujet: La tergiversation des sentiments - PV Camille   La tergiversation des sentiments - PV Camille I_icon_minitimeDim 11 Avr - 18:45

La tergiversation des sentiments - PV Camille 68747470733a2f2f73332e616d617a6f6e6177732e636f6d2f776174747061642d6d656469612d736572766963652f53746f7279496d6167652f65635143754f68525a6b323178513d3d2d3239353334383235352e313436393262316437343537386134313736363935363238313138332e676966

Elle était là, couchée dans les draps, son parfum enivrant l’empêchant de dormir. Alex était assis sur le bord du lit, le dos vouté, le regard hagard. Ses lunettes étaient posées sur la table de chevet et visiblement il venait de se lever brutalement. Un mauvais rêve peut-être ? La pièce était plongée dans la pénombre. Seule la lumière lunaire pénétrait difficilement par les interstices des rideaux. Au dehors, tout était calme. Les rues de la Haute Ville étaient désertes. Seuls quelques Défenders patrouillaient, l’arme à l’épaule. Ici, ils étaient en sécurité.

Alex avait proposé à Camille de séjourner dans l’appartement des parents le temps d’un week-end. Il était bien plus agréable de profiter du luxe familial, plutôt que de son petit appartement où il se sentait à l’étroit. Les parents d’Alex avaient décidé de prendre un temps pour eux dans les jardins situés à l’autre bout de la ville. Ca pouvait paraître rasoir de passer un weekend entier dans des jardins, mais il s’agissait de jardins de luxe, où l’air y était plus pur que partout ailleurs dans le dôme. Ces jardins étaient prisés et tout nouveaux. Seules les personnes les plus aisées et fortunées avaient le droit d’y accéder. Bien entendu, il existait une gamme inférieure pour la population dont les moyens étaient bien inférieurs aux résidents de la Haute Ville. Mais ils étaient beaucoup plus restreints.

Bref, Alex profitait de l’absence de ses parents pour en faire profiter Camille. Alors il pouvait se sentir à l’aise, en sécurité et chanceux. Pourtant aucun de ces sentiments ne l’animait en ce moment. Il avait l’impression de faire quelque chose de mal, de faire n’importe quoi. Son inconscient le martelait à coups de marteaux, lui donnant un mal de crâne terrible. Alors il se leva doucement pour ne pas réveiller Camille. Au pied du lit, il l’observait avec un sourire léger au bord des lèvres. Elle était si belle quand elle dormait, encore plus belle qu’au milieu du jour. Il ne regrettait en rien ses choix et l’amour qu’il portait pour elle. Mais pourtant son cœur se resserrait quand il s’attardait trop sur les traits de son visage et les courbes de son corps. Comme une remise en question importante et stupide. Il secoua la tête. Elle lui faisait un mal de chien.

Alors il quitta la chambre et se dirigea vers la cuisine. Une boule de lumière l’accompagnait dans la déambulation du long couloir. Heureusement que tous les robots étaient automatisés, sinon il se serait pris les pieds dans les vêtements qui jonchaient le sol. Hé oui, les deux tourtereaux avaient passé une nuit de folie à jeter leurs vêtements partout dans la maison et fait l’amour à plusieurs reprises dans chaque pièce. A cette pensée, un sourire satisfait se forgea dans les commissures de ses lèvres.

Arrivé dans la cuisine, Alex fouilla dans les placards pour attraper un verre d’eau et un doliprane. Il avait de plus en plus mal à la tête. Lorsqu’il plongea le doliprane dans l’eau et que l’effervescence du médicament prit effet, une douleur insupportable lui traversa le crane. La douleur était si forte qu’il lâcha son verre qui s’écrasa sur le carrelage en marbre de la cuisine. Alex était à genoux, la tête entre les mains et serra les dents pour ne pas crier de douleur. Son corps tout entier était couvert de sueur. Que lui arrivait-il ?
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Camille Melbourne
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MessageSujet: Re: La tergiversation des sentiments - PV Camille   La tergiversation des sentiments - PV Camille I_icon_minitimeDim 11 Avr - 18:46

La nuit dernière avait été enivrante. J’avais eu peur, un peu. Je dois bien l’avouer. Mais en même temps, j’avais eu toute confiance en lui. Alex était doux, tendre, et réfléchit. Il n’avait pas lésiné sur les moyens et c’est ça que j’aime chez lui. Son attention et cette touche de romantisme. Pourtant, si je me rappelle notre première rencontre, il n’y avait rien de romantique. Mais il s’est bien rattrapé.

Il m’avait proposé de passer le weekend chez ses parents, alors qu’ils partaient deux jours dans les parcs à l’autre bout du dôme. Je ne pouvais pas refuser l’offre. Bien sûr, j’ai prétexté une vieille excuse à mes parents pour m’éclipser de leur emprise le temps d’un weekend. J’allais passer mon temps à potasser mes cours d’anatomie chez une amie de la fac … mouais. C’est passé comme une lettre à la poste ! Ils y ont cru, eux qui n’ont jamais pu croire que leur fille unique leur mentirait un jour. Puis je ne leur avais pas encore parlé d’Alex. Mes études étaient bien trop prenantes pour que je puisse rencontrer l’amour de ma vie n’est-ce pas ?

On s’était donné rendez vous à Central Park, près de la fontaine qu’Alex avait gelé. Un petit clin d’œil à notre première rencontre. J’avais trouvé ça touchant de sa part de s’en rappeler. On avait passé l’après midi à profiter du beau temps sous l’ombre des arbres, à manger des glaces, glaner dans le parc et à regarder les gens tout autour de nous. Main dans la main, il m’avait proposé de rejoindre les appartements de ses parents dans la Haute Ville. Ce n’était pas la première fois que je venais, vu que j’y avais déjà mis les pieds lors de son anniversaire. Mais je n’avais pas vu les lieux en plein jour. L’appartement était lumineux, blanc et moderne. Tout était à la pointe de la technologie et on sentait clairement qu’Alex avait vécu dans le luxe toute sa vie. Une vue imprenable dominait le dôme tout entier, à 360 degré. Perché dans la haute tour, ils étaient à l’abri de tout.

Je me sentais en sécurité et à mon aise, même si je ne venais clairement pas d’un milieu aussi aisé. Mon visage affichait un sourire perpétuel. Alex me prépara un diner aux chandelles et puis doucement nous nous sommes glissés dans le canapé pour regarder un film. Un vieux prétexte pour se rapprocher et s’embrasser. Puis les choses sont allées très vites avec l’alcool. Nous nous sommes déshabillés, embrassés, touchés et avant qu’il ne descende vers les parties intimes je lui ai avoué être encore vierge. Alors il est allé en douceur pour ne pas me brusquer. Et j’ai aimé. J’ai aimé le sentir en moi, sentir son corps chaud contre le mien. D’abord de la douceur, de la tendresse et de l’amour, puis plus on changeait de pièce, plus j’avais envie qu’il me prenne par les cheveux, qu’il donne de sa personne et qu’il claque ses hanches contre les miennes. J’étais à lui toute entière et je me suis donnée à cœur joie.

Je me suis endormie blottie contre lui, collée comme une sangsue pour ne perdre aucune miette de son corps chaud et humide. Mon sommeil était doux, entouré de coton, enveloppé dans des draps en soie. Puis soudain, un bruit de verre brisé et un cri déchirant me réveilla. Le corps battant à tout rompre, j’avais l’impression que le sol se dérobait sous mes pieds. Que se passait-il ? Quelqu’un s’était fait agressé ? Instinctivement je portais ma main sur le côté pour toucher le corps d’Alex. Personne. Les draps étaient encore chauds.

Je me levais, attrapa le t-shirt d’Alex et l’enfila pour ne pas être nue comme un vers. A peine sortie dans le couloir, qu’une boule de lumière vint à ma rencontre, comme pour me guider le chemin. Le son venait de la cuisine et je compris qu’il s’agissait d’Alex. La main sur le cœur, je le voyais à genoux au sol, agonisant. Qu’avait-il ? Que se passait-il ? Instinctivement je me jetais sur lui, portant une main autour de son cou, me mordant la lèvre inférieure ne sachant pas quoi faire.

Le sol était couvert d’eau et d’un doliprane en pleine effervescence. Je comprenais qu’il luttait contre un mal de tête terrible, mais je n’avais encore jamais vu ça. Alors d’une voix faiblarde et me sentant inutile, je lui demandais :

- Alex … qu’est-ce qui t’arrive ? Tu … tu veux … que j’appelle les urgences ?

Les larmes me venaient au bord des yeux. J’avais trop peur de le perdre. Qu’il me quitte pour un mal dont on ne savait rien ou qu’il me cachait depuis le début. Je voyais le pire arriver et mon amour pour lui ne saurait faire face à sa perte soudaine. Je l’aimais de tout mon être et le voir ainsi me fendait le cœur.
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Alex Brown
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MessageSujet: Re: La tergiversation des sentiments - PV Camille   La tergiversation des sentiments - PV Camille I_icon_minitimeLun 19 Avr - 21:32

Il avait l’impression que sa tête était sur le point d’exploser. La douleur était si intense qu’il ne sentit pas la présence réconfortante de Camille. Elle se tenait là, juste à côté de lui. D’ordinaire il l’aurait prise dans ses bras, lui aurait souri, mais pas cette fois-ci. Tous les muscles de son corps se contractaient sous l’effet de la douleur. La douleur finie toujours par se dissiper, lui disait son père lorsqu’il était petit. Alex se rappelait ces moments pénibles de son adolescence lorsqu’il maitrisait à peine son pouvoir. Mais aujourd’hui ce n’était pas pareil, pas la même peine qui l’enveloppait. Il inspira profondément, tout en contractant compulsivement sa mâchoire afin de se focaliser sur tout son crâne. Il fallait que ça passe et rapidement.

Puis, sans le comprendre vraiment, la douleur se dissipa aussitôt. Presque étonné de cette soudaine libération, Alex ouvrit grand les yeux et bascula en arrière. Il se retrouva les fesses au sol, l’air contrit, comme si le temps venait tout juste de reprendre à grande vitesse. A ses côtés se tenait Camille, les larmes au bord des yeux. Il s’en voulait tellement de l’avoir embarrassé avec ce moment de malaise. Alex se frotta les yeux, puis chancelant sur ses deux jambes, se mit debout. La cuisine s’illumina doucement, laissant apparaître au sol des débris de verre et de l’eau.

Il ne dit rien et ouvrit un placard. De là il sortit un verre et le remplit d’eau froide. Même s’il n’avait absolument plus mal au crâne, il avait terriblement soif. Et il savait que ce mal était du à un manque d’hydratation. Alors autant prévenir que guérir. Après avoir bu le verre d’eau d’une traite, il se retourna vers Camille et s’approcha d’elle en évitant de marcher dans les débris de verre. Arrivé à sa hauteur, il la serra fort dans ses bras, tout en murmurant des paroles inaudibles, réconfortantes. Comme si c’était a lui de la réconforter. Il se sentait responsable de son désarroi.

Alex retira son étreinte, puis s’installa sur une chaise haute du bar de la cuisine. Il observa Camille avec un air désolé, puis jeta un bref coup d’œil vers la porte d’entrée.

« Désolé … désolé que tu m’aies vu dans cet état … je … je suis sujet à de terribles mal de crânes depuis un moment. J’aurai du te prévenir. »

Il aurait dû en effet, mais ce n’était pas la seule raison de son malaise envers Camille. Il avait tergiversé toute la nuit sur ses sentiments, sur sa relation avec elle et le fait d’avoir revu Skill quelques jours plus tôt. Il s’était juré de tirer un trait sur toute cette histoire, mais pourtant il n’arrivait pas à l’oublier. Et en même temps, il aimait Camille. Il était convaincu qu’elle était la bonne personne avec qui il pouvait partager tout et n’importe quoi, sans avoir peur d’une once de reproche ou de jalousie.

Il pinça ses lèvres, contrit, puis passa une main rapide dans ses cheveux en batailles, exprimant clairement sa gêne.

« J’espère que je ne t’ai pas fait trop peur ? En général ça passe plus rapidement et ça fait un peu moins mal. Un simple doliprane fait l’affaire. Mais là, je pense que je n’ai pas réagit assez rapidement. Et puis c’était assez violent … mais bon, ça fini toujours par passer comme dirait mon père. »


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Camille Melbourne
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MessageSujet: Re: La tergiversation des sentiments - PV Camille   La tergiversation des sentiments - PV Camille I_icon_minitimeMar 11 Mai - 14:03

Il se tenait la tête entre les mains et semblait lutter contre une douleur insupportable. Le voir ainsi me faisait terriblement mal. Le fait même d’être inutile me mettait presque en colère contre moi même. J’étais étudiante en médecine et incappable de soulager la douleur de mon petit copain ? Mais à quoi bon je pouvais servir ? Je me mordais la lèvre inférieure, cherchant du regard mon téléphone portable posé sur la table basse du salon. Mais dans la pénombre, il était difficile d’y voir quelque chose. Alors que je m’apprêtais à me lever pour partir en quête de mon téléphone et appeler les secours, Alex s’arrêta de hurler. Il tomba en arrière, le regard vitreux, tel un enfant idiot qui ne comprenait pas ce qui lui arrivait. J’arrêtais tout mouvement inutile et le regarda se lever, incrédule.

Il ne pipait mot et se servit un verre d’eau qu’il bu d’une traite. J’étais toujours sous le choc et ne comprenait pas pourquoi il agissait comme si de rien ne s’était passé. J’avais envie de le prendre par les épaules et de le secouer comme un prunier pour lui dire « HÉ HO ! TU M’AS FAIT UNE DE SES PEUR ! » Mais avant même que j’ai pu émettre le moindre son, il s’avança vers moi d’un pas décidé et m’attrapa dans ses bras. Complètement perdue, je ne savais pas comment réagir. Décidément, il était très bizarre ce soir. Quelqu’un lui avait peut-être jeté un mauvais sort ? Je posais mes mains dans son dos, doucement, et frotta sans grande conviction. Il essayait de me réconforter et moi en retour, j’essayais de faire de même. Ca n’avait aucun sens.

Puis il se détacha de moi pour s’installer sur une chaise haute et s’excusa. Je commençais à avoir froid et j’aurai bien voulu rester quelques minutes de plus enlacés. Je frottais vigoureusement mes bras et le considéra perplexe quant à ses explications. Devais-je simplement acquiescer et lui demander de venir se recoucher à mes côtés ? Qu’on parlerait de tout ça demain matin car ce n’était ni l’heure, ni le moment pour parler de ce genre de chose ? Mais en même temps, il était totalement stupide de vouloir éviter le sujet. Ce qui venait de se passer était grave. Je n’avais jamais vu quelqu’un souffrir de la sorte. Etais-je prête à affronter le monde médical ? Je commençais à en douter.

J’inspirais lourdement et ferma les yeux un instant.

- Alex … je pense que ce n’est pas une simple migraine que tu as eu. C’est plus grave que ça. Tu es sûr de ne pas vouloir aller aux urgences ? Si tu avais vu dans quel état tu étais ! Tu m’as fait terriblement peur ! Je ne savais même pas comment réagir, alors que je devrais en être capable …

Il disait aller mieux, que ce genre de situation arrivait régulièrement et que ça passait plutôt vite. Mais moi, j’avais l’impression qu’il me cachait quelque chose. Qu’il n’était pas tout a fait honnête, de peur de me blesser. Alors je fronçais les sourcils et croisa les bras, comme pour lui montrer clairement que ses explications ne me convenaient pas.

- Et malgré ces migraines à répétition, tu ne juges pas bon de consulter un médecin ? Ce n’est pas normal du tout ce qui t’arrives … imagine si c’est une tumeur ou quelque chose dans le genre ? Il faut qu’on aille aux urgences que des spécialistes t’examinent. Je connais un bon médecin, Pierce Black, il pourrait te voir rapidement. Ce n’est pas bon de trainer ce genre de problème.

Je me rapprochais de lui, le regard sévère.

- Et je tiens trop à toi pour te perdre OK ? Alors habille toi et on y va.

Ce n’était même plus une suggestion, mais un véritable ordre que je lui donnais. Croyait-il s’en sortir aussi facilement ? Il était hors de question qu’à la prochaine attaque il me reste un cadavre entre les bras. Et je ne saurais comment survivre sans lui, clairement.
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Alex Brown
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MessageSujet: Re: La tergiversation des sentiments - PV Camille   La tergiversation des sentiments - PV Camille I_icon_minitimeMar 23 Nov - 13:58

Ca faisait des années qu’il endurait ce genre d’attaques cérébrales. Mais jamais encore elles n’avaient été si violentes. Jusqu’à aujourd’hui, Alex avait réussi à dissimuler ce mal à Camille. Les seules personnes au courant étaient ses parents et Skill. Bien entendu, personne n’avait jugé bon d’aller consulter un médecin. C’était un mal de tête passager, qui revenait de façon régulière. Mais rien de bien inquiétant. Le médecin de famille avait été formel. Mais depuis quelques jours maintenant, les attaques semblaient plus vives et plus longues. Il devenait presque impossible pour Alex de contrôler le mal qui le rongeait quand ça arrivait.

Il voyait bien que Camille était inquiète, sinon elle ne réagirait pas de la sorte. Pour la première fois, il observait sur son visage de la colère. Ses traits tirés, pourtant si doux et juvéniles, paraissait lui donner quelques années de plus. Alex lui répondit d’un simple sourire désolé, comme si l’ordre qu’elle venait de donner ne changerait rien à la situation. Il plongea sa tête dans ses mains et poussa un long soupire.

« Ce n’est rien Camille … ça m’arrive souvent. Je n’ai pas consulté de médecin, car nous avons un médecin de famille qui s’occupe de nos problèmes de santé. Il a affirmé à mes parents que tout était normal. J’ai ça depuis plusieurs années. C’est juste que là … ça s’est amplifié. Ca doit être le stresse, les examens … bref, ne t’inquiètes pas pour ça. »

Il ne voulait surtout pas aller à l’hôpital. Déjà de peur de découvrir une quelconque maladie qui pourrait l’affecter, lui et sa famille. Et puis, il ne voulait surtout pas que Camille change sa façon dont elle avait de le regarder. Voir de la pitié en elle, il ne le supporterait pas. Ce qu’il voulait, c’était une relation stable et seine, comme ce qu’il avait eu jusqu’à présent. Si elle changeait de comportement juste parce qu’il était malade, il ne le supporterait pas.

Alors, il se leva de sa chaise, puis attrapa Camille pour la serrer dans ses bras. Il avait l’impression de devoir plus la réconforter que lui même en avait besoin. Camille avait ce petit cœur tout mou, fragile, qu’il était important de soigner avec rigueur et délicatesse. Il passa une main dans ses cheveux blonds. Son parfum l’apaisait et les battements de son cœur ralentissaient doucement, à chaque respiration.

« Rien que ta présence me suffit. Je n’ai pas besoin que tu aies de super pouvoirs pour me sauver d’un simple mal de tête Camille. Rien que le fait de te savoir à mes côtés, de savoir que je peux compter sur toi et admirer ton sourire … ça m’aide à traverser ces migraines horribles. »

Il releva le menton de la jeune femme, puis plongea son regard dans le sien. Un sourire tendre se dessina sur ses lèvres et il ne pu s’empêcher de l’embrasser. Elle pleurait. Son baiser était humide, mais pourtant si délicieux. De tout son être, de toute son âme, Alex l’aimait. Il en était convaincu.

« Je t’aime. »

Rien ne changerait cela, pas même un maudit mal de crâne.


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Camille Melbourne
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MessageSujet: Re: La tergiversation des sentiments - PV Camille   La tergiversation des sentiments - PV Camille I_icon_minitimeMer 13 Juil - 15:57

Je ne comprenais pas. Il disait avoir vu son médecin de famille concernant ses migraines, que tout était normal et qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter. Alors oui, je n’étais qu’en première année de médecine, loin d’être experte en la matière, mais j’avais bien vu que quelque chose clochait. Soit Alex ne voulait pas me dire toute la vérité, soit son médecin de famille était un incompétent ! Je fronçais les sourcils, peu convaincue par ses propos.

- Tu entends ce que tu dis Alex ? Ton médecin de famille doit vraiment avoir des problèmes de vue, parce qu’on n’a pas besoin d’avoir bac +12 pour voir que tu ne vas pas bien du tout. Il faut t’emmener à l’hôpital !

Pourquoi refusait-il de se faire soigner ? Croyait-il vraiment que son histoire de sourire allait me rassurer ? Que j’allais rester là, les bras ballants à attendre que son mal passe et ne rien faire ? Il me connaissait mal. Je bossais dur pour mes études, pour devenir quelqu’un d’intègre et sauver des vies. Si l’amour de ma vie refusait que je lui vienne en aide, étais-je faite pour ce métier ? Si je n’arrivais pas à m’imposer alors que sa vie était probablement en jeu … Mon cœur palpitait. J’avais envie de crier, de lui balancer ses habits à la figure et le trainer par la peau des fesses aux urgences.

Mais avant même que j’eus la possibilité de rétorquer quoique ce soit à ses élucubrations, Alex m’embrassa. Mes larmes coulèrent sans que je puisse rien contrôler. C’était doux et si bon à la fois. J’avais envie de serrer mon corps contre le sien, rester ainsi pendant des heures et ne plus jamais le voir souffrir. Il se retira doucement, me regardant droit dans les yeux en prononçant les mots qu’une fille souhaite entendre.

Je souris bêtement, attendrit par tant de mignonnerie. Mais rapidement mon esprit revint à la réalité, puis s’emballa. Je me levais d’un bond, quittant la cuisine pour rejoindre la chambre. Nos habits étaient éparpillés. J’enfilais une culotte, un pull, mon jeans et attrapa quelques affaires d’Alex sans vraiment regarder ce que je lui prenais. En revenant à la cuisine, je le trouvais face à moi, nu comme un vers. D’un geste un peu trop vif, je lui balançais ses affaires.

- Habille toi !

Mon ton était peut-être un peu trop autoritaire. Mais il fallait bien que je lui montre que je ne rigolais pas. Que la situation était alarmante et qu’il me faisait peur à ne pas vouloir réagir.

- Tu as quelque chose de grave et de pas du tout normal Alex. Il faut que t’aille te faire soigner. Alors je t’emmène aux urgences et on avisera ensuite. Et ne discute pas !

J’attrapais les clés de la voiture dans l’entrée, en admettant qu’il s’agisse des siennes. J’étais un peu désorientée, pas vraiment à l’aise et j’improvisais totalement.
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Alex Brown
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MessageSujet: Re: La tergiversation des sentiments - PV Camille   La tergiversation des sentiments - PV Camille I_icon_minitimeJeu 14 Juil - 7:54

Alex détestait la voir ainsi. Bornée et butée. Incapable de comprendre la situation. Pourtant elle savait qu’il détestait les hopitaux, elle savait qu’il n’était pas à l’aise avec les piqures, les médecins, l’odeur de ces locaux. Pourquoi s’acharnait-elle alors qu’il allait beaucoup mieux ? Alex avait joué la carte de la gentillesse, de la tendresse et des douces paroles, mais visiblement rien n’y faisait. Camille voulait l’amener voir un spécialiste. Pour qu’il dise quoi au juste ? Qu’il est malade ? Qu’il a un cancer ou une connerie du genre ? A 22 ans ? Non c’était pas possible … Alex refusait de l’admettre ou même d’y croire. Il préférait vivre dans l’ignorance, affronter ces migraines tout seul.

Camille quitta la cuisine prestement, puis réapparut au bout de quelques minutes seulement, toute habillée, balançant des habits à la figure d’Alex. Il ne prit pas la peine de les rattraper en plein vol. Eparse sur le sol, Alex enjamba son pantalon et ses chaussettes pour affronter le regard de Camille. Elle devenait autoritaire, alors qu’elle ne savait même pas de quoi elle parlait. Nu comme un vers, Alex savait qu’elle ne pourrait pas le trainer dehors. Il se dirigea vers le salon ouvert dont les grandes baies vitrées donnaient sur les Hauts quartiers. Il poussa un long soupire et se laissa tomber dans l’un des canapés en cuir blanc. Sa peau collait au cuir, ce n’était pas très agréable. Mais sa tête ne le lancinait plus.

« Laisse tomber Camille, vraiment. Je n’irais pas à l’hopital. Tu sais comment ça se passe une fois que je suis là bas. Et mon médecin de famille est plus compétent que tu ne le penses. Tu crois tout savoir alors que t’es qu’en première année ? Mais tu t’es vue Camille ? »

Ok c’était peut-être un peu méchant, mais elle commençait sérieusement à l’agacer. Elle n’avait pas à se comporter ainsi. Simplement à le soutenir, à lui faire un calin et dire qu’elle était là pour lui. Une aspirine suffisait à calmer la douleur et la mettre au placard. Ils avaient juste à passer la soirée ensemble, rien de plus. C’était pas sorcier à comprendre non ? Il remonta ses lunettes sur son nez, puis courba l’échine en posant ses coudes sur ses genoux.

« Je n’irais pas. Tu peux crier autant que tu veux, ça ne changera rien. On passait une bonne soirée jusqu’à présent. T’as pas besoin de tout gâcher en prétextant vouloir me sauver. Y’a rien à sauver, je vais très bien. »

Faux. Il allait mal. Mais Alex ne voulait pas qu’elle s’inquiète, qu’elle le voie comme un fardeaux ou une pauvre petite bête malade qu’il faut absolument soigner. Il ne voulait pas lire de la pitié dans son regard et encore moins accaparer son esprit avec de nouveaux problèmes. Il pouvait se gérer lui même après tout … et ses parents étaient là pour ce genre de situation. Il tapota sur le coussin du canapé à côté de lui, faisant signe à Camille de le rejoindre.

« Viens … passe la soirée à mes côtés, c’est ça dont j’ai le plus besoin. Pas que tu me conduises là bas. En plus tu n’as pas pris les bonnes clés … Viens à mes côtés. »
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Camille Melbourne
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MessageSujet: Re: La tergiversation des sentiments - PV Camille   La tergiversation des sentiments - PV Camille I_icon_minitimeMar 2 Aoû - 19:31

Je regardais Alex incrédule. Je n’en revenais pas qu’il me parle sur ce ton. Que pouvais-je bien répliquer ? Rien. Mon esprit était bloqué sur ses paroles trop franches, trop dures. Les larmes me montaient au bord des yeux. Je sentais bien que toute cette histoire était un sujet sensible pour Alex. Mais sa santé était en jeu. Rester immobile, dans l’inaction et se voiler la face n’était clairement pas la bonne solution. Et pas la solution que j’avais envie de choisir. Alors oui, j’encaissais ce qu’il me disait sans broncher. Qu’est-ce que je pouvais rétorquer de toute façon ? J’étais trop émue, trop bouleversé de le voir me parler ainsi. Que lui arrivait-il ? Jamais encore il ne s’était montré si ferme et dur à mon égard. Et encore moins blessant.

« Tu es stupide … »

C’est tout ce que j’arrivais à prononcer. Des mots bêtes et méchants. Ma voix était calme. Je retombais en pression, car j’avais compris que ça ne servait à rien. Je ne pouvais pas forcer Alex de l’emmener aux urgences. Il disait que je gâchais tout, alors que j’essayais simplement de lui venir en aide. De lui ouvrir les yeux sur la situation. Ca m’inquiétait vraiment qu’il ne veuille pas voir son état. Il s’installa nu sur le canapé et tapota le coussin à ses côtés pour m’inviter à prendre place. Les poings serrés, je finis par jeter les clés de la voiture sur la table de la cuisine. Croyait-il franchement que j’allais me poser à ses côtés ? Mais il était tard et je n’allais certainement pas rentrer chez moi au beau milieu de la nuit. Traverser New York toute seule … c’était du pur suicide. Mais j’étais trop en colère pour me blottir dans ses bras et faire comme si de rien n’était.

« Non … je crois que je ferais mieux d’aller me coucher. J’ai une grosse journée de cours qui m’attend demain. Bonne nuit Alex Brown … »

Je tournais les talons, la boule au ventre. Je n’aimais pas lui faire la tête, mais j’étais trop émue et trop bouleversée pour agir autrement. En entrant dans la chambre, je me mis à pleurer silencieusement. J’étais si inquiète pour lui. J’enlevais mes vêtements et me glissais dans les draps, dans l’espoir qu’il vienne me rejoindre et se caler contre moi. Mais une autre partie de moi voulait être seule. Une autre partie de moi voulait secouer Alex et lui faire comprendre qu’il y avait urgence à traiter sa maladie.
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MessageSujet: Re: La tergiversation des sentiments - PV Camille   La tergiversation des sentiments - PV Camille I_icon_minitime

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